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Barbie, le persona ultime !


Nouvelle séquence pédagogique pour découvrir et comprendre les persona dans une logique de design thinking.


Pourquoi encore documenter une séquence pédagogique sur le persona ?

Et bien, d'années en années je constate à la fois la diffusion de cet outil qui, rappelons-le, vient du design et, particulièrement du design de service et son mésusage.


Oui, encore un effet du détournement propre au succès de la diffusion d'un concept.

Tapez donc "persona" sur votre barre de moteur de recherche préféré et vous aurez immédiatement un modèle à remplir. En fait, vous aurez l'embarras du choix.


Mais, c'est un peu comme les visuels générés par l'IA, à y regarder de bien, en cette fin d'hiver 2024, ils se ressemblent un peu tous.


Et c'est là tout le problème. Car, expliquez-moi, pourquoi les critères intéressants pour décrire la situation de mon client d'une formation à la conduite devrait-il être les mêmes que ceux utilisés pour comprendre les attentes et les besoins de mon usager qui n'arrive pas à dormir ?


Vous ne savez pas ? Moi non plus. Parce que ces critères ne sont pas les mêmes.

Les éléments de base d'un canvas persona que vous pouvez trouvez facilement sur internet ne sont que des éléments à rajouter pour compléter le squelette du persona. Pas le persona lui-même !


Donc maintenant que vous avez compris que je ne vous parle pas de buyer persona, mais bien d'un protopersona utile dans une démarche de design d'objet / design de services, on peut continuer.


Quoi ? Pourquoi je complique les choses en rajoutant devant persona "proto" ?

Proto, suffixe latin pour désigner en avant, protopersona désignera le canvas finalisé, le squelette, la maquette du persona, son canvas, son prototype si vous préférez.



C'est bon ? On se comprends ?

Alors c'est partie pour une séquence pédagogique illustrée grâce à ma complice Frédérique Simon et ses étudiants du Diplôme National des Métiers d'Art et du Design, mention objet éco-responsable du Lycée François Mansart.


1ère étape ; nous avons constitué deux groupes (4-5 étudiants par groupe)

et nous leur avons demandé, dans un premier temps une réflexion individuelle :


Phase individuelle (divergences)

Prendre une feuille et noter 

> si je devais mettre un adjectif pour caractériser mon alimentation, lequel serait-ce ?


> Est-ce que j’ai déjà essayé de changer mon alimentation?


> Pourquoi? Comment? Avec quelles conséquences? Quel a été le niveau de difficulté perçu ?


> Est-ce que j’ai l’intention à l’avenir de changer d'alimentation et comment je pourrais m’y prendre? 


Phase collective (convergences)

> cadre de la réflexion : travailler pour un entrepreneur qui a développé une solution permettant d’atteindre de façon durable des objectifs de rééquilibrage alimentaire quels qu’ils soient.

Il vient chercher votre expertise de designer pour l’aider à identifier ses cibles prioritaires. 


> discuter dans votre groupe de vos habitudes et souhaits au niveau de l’alimentation.


> comprendre les critères individuels, les différences possibles : identifier des critères qui vont permettre de caractériser les comportements des individus et par conséquent de mieux caractériser la cible. Par exemple, le nombre de calories dépensé par jour.


Résultats de cette première phase



> identification des critères du persona.

  • Groupe 1 : phase exploratoire mais appréhende la découverte de nouveaux aliments. Cuisiner?

> critères identifiés : degré de compétence culinaire, connaissance des intolérances alimentaires

  • Groupe 2 : limiter la consommation de viande, des produits emballés, la 

  • nourriture transformée ou de mauvaise qualité

> critères : faire ses courses, contrainte économique, prise de conscience, accessibilité

  • synthèse et identification de critères complémentaires

> trouble de l’alimentation, nécessité médicale.

> régularité des résultats

> ajouter âge, sexe


> pause en mouvement : marcher, aller chercher un verre d’eau


> Construire son persona Barbie en 15 minutes

avec un canevas : radar en 8 critères accompagnés d’un visuel et identité persona (nom, âge)




> SYNTHÈSE Barbie est un stéréotype, on peut imaginer ses caractéristiques.

Le stéréotype est issu de visions. Le rôle du designer est de changer le regard sur des stéréotypes voire de créer de nouveaux stéréotypes plus proches de la réalité.

Le canevas tout fait est réalisé par des marketeurs qui n'est pas forcément valable pour questionner un projet.


> BARBIE ÂGÉE : périménopause, peur de prendre du poids, elle travaille encore, à des moyens financiers. Elle peut avoir des enfants. Santé : maman ostéoporose, ménopause cause Quelques pbs.


> BARBIE CURVY : n'arrive pas à fermer son pantalon, a eu son 2ème enfant, problème genou qui nécessite opération, obligation de perdre du poids. Allaité, cuisine pour ses enfants.

Sait cuisiner, travaille, fatiguée et pressée. En couple avec un homme qui aime la charcuterie.



> Réalisation d’un nouveau persona à partir des caractéristiques repérées.

Identifier les difficultés, des prescripteurs de confiance, des sources documentaires fiables.


> BILAN 

Comparaison de personas pour choisir les plus adaptés.

Comment construire des personas : écouter des témoignages de personnes proches du proto-persona (données secondaires) et les analyser pour en faire des données primaires.

BUYER PERSONA Donner nom, histoire,routine de vie dont le client va pouvoir se souvenir. Les caractéristiques se trouvent facilement. Utile pour des services marketing pour se rappeler à qui on s'adresse.


PROTO PERSONA Construction d'une vision du persona adaptée au problème identifié.

Chercher des personas à qui on veut s'adresser. Faire éventuellement des entretiens et retravailler le persona au regard du résultat de ces entretiens.

Toujours privilégier l'exploitation des données secondaires accessibles avant de se lancer dans la réalisation d'une démarche de recueil de données primaires.



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